Délais d'attente moyen pour une place en EHPAD ?

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Entrer dans un Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) est une étape importante, tant pour les personnes âgées que pour leurs familles. Cependant, cette transition vient rarement sans son lot de complications, notamment le délai à attendre qu’une place se libère en EHPAD. 

Dans cet article, nous expliquerons pourquoi il existe de tels délais, quelles sont les statistiques existantes à l'échelle nationale, si elles diffèrent d'une région à l'autre et comment vous pourrez anticiper efficacement l’entrée de votre proche en EHPAD ...

En 2023, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) indiquait que le taux d’occupation moyen en EHPAD atteignait 97,5 %, avec une tension plus forte dans les zones urbaines denses comme l’Île-de-France ou le Rhône. Le vieillissement de la population – avec près de 22,4 % des Français âgés de 65 ans ou plus (INSEE, 2024) – accentue cette saturation progressive. On estime qu’environ 730 000 personnes âgées vivent aujourd’hui dans des établissements médico-sociaux (Insee, 2024), tandis que le besoin en nouvelles places est estimé à plus de 100 000 d’ici 2030. Pourtant, aucune création de lits d’EHPAD n’est aujourd’hui autorisée par l’Etat. Faut-il y voir une décision délibérée de favoriser l’aide à domicile ? Faut-il déduire que l’EHPAD deviendra uniquement un lieu de fin de vie ?

Pourquoi existe-t-il des délais d'attente pour intégrer un EHPAD ?

Les délais d'attente pour obtenir une admission en EHPAD sont multifactoriels. D'abord, la demande dépasse souvent largement l'offre disponible en lits, induisant des taux d'occupation élevés, de l’ordre de 98% pour certaines résidences . Cette pression sur le système est renforcée par le vieillissement de la population française qui va s'intensifier dans les prochaines années.

Outre la saturation des places disponibles, le processus de sélection et d'admission lui-même peut prendre du temps. Chaque dossier doit être minutieusement évalué, à la fois sur le plan médical et administratif. Les établissements doivent veiller à avoir les moyens humains pour répondre aux besoins des futurs résidents, ce qui implique une analyse sérieuse et détaillée de chaque entrée.

Chiffres moyens nationaux et variations régionales

Les délais d'attente varient considérablement en fonction des régions. En général, le délai moyen pour obtenir un hébergement dans un EHPAD oscille de trois mois à un an. Cependant, ce délai peut varier très fortement en fonction des régions mais aussi de la nature des EHPAD (Publics, associatifs ou commerciaux). Par exemple, en Île-de-France, l'attente peut être de six à douze mois, tandis qu'en Bretagne, elle est notablement plus courte, avec des délais de deux à cinq mois seulement.

Ces écarts s'expliquent principalement par des facteurs régionaux tels que la densité de la population âgée locale, le nombre d'établissements disponibles, ainsi que les politiques régionales en matière de gestion des admissions et des tarifs. Certains départements ont développé davantage d’infrastructures et sont plus dotés en places d’EHPAD. D’autres ont modernisé leurs processus d’accueil en proposant des solutions numériques adaptées réduisant ainsi les temps d'attente.

Les délais d’attente peuvent aussi fortement varier en fonction du statut de l’établissement :

  • Dans les EHPAD publics et municipaux, généralement rattachés à un hôpital ou gérés par les CCAS, les listes d’attente sont souvent longues (6 à 18 mois), en raison de leurs tarifs plus modérés et de leur habilitation quasi systématique à l’ASH (Aide sociale à l'hébergement).

  • Les EHPAD privés associatifs, à but “non lucratif”, offrent un bon compromis entre qualité de l’accompagnement, accessibilité financière et délais d’admissions (3 à 9 mois en moyenne).

  • Les EHPAD privés commerciaux affichent des délais plus courts (1 à 4 mois) et une procédure d'entrée pragmatique, ils sont donc la solution la plus rapide.

Le choix du type d’établissement a donc un impact direct sur le délai d’admission, le coût et les possibilités de financement.
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L'effet du niveau de dépendance sur les délais d'admission

Lorsqu’un Sénior présente un niveau de dépendance élevé, correspondant à un GIR 1 ou GIR 2 selon la grille d’évaluation AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources), les délais d’admission en EHPAD peuvent être allongés. Ces personnes, généralement atteintes de pathologies neurodégénératives sévères (une maladie d’Alzheimer sévère, une démence à corps de Lewy, un Parkinson avancé, ou encore des troubles cognitifs majeurs associés à une grande dépendance motrice), demandent un accompagnement médicalisé souvent lourd et quotidien. 

Ce niveau de dépendance demande aux établissements non seulement d’avoir des infrastructures adaptées (Unité protégée, avec une présence infirmière ou soignante 24h/24) mais aussi de disposer d’une équipe pluridisciplinaire en place, non surchargée et stable.

Cette exigence réduit le nombre d’établissements en capacité de répondre à certains besoins spécifiques ce qui peut ralentir l’accès à une place disponible.

À l’inverse, les personnes classées en GIR 3 ou GIR 4, correspondant à une dépendance modérée, peuvent conserver une certaine autonomie dans certains actes essentiels de la vie quotidienne (toilette, habillage, prise des repas), bien qu’une surveillance régulière et des aides leur soient nécessaires. Ces profils peuvent être accueillis avec moins d'attente, dans toutes les structures médicalisées mais certains EHPA, voire des résidences Séniors ou des résidences autonomie peuvent aussi accueillir des GIR 4. 

Quelle que soit la dépendance de la personne, planifier l’entrée en EHPAD reste primordiale pour éviter une situation d’urgence non maîtrisée, particulièrement lorsque la perte d’autonomie s’aggrave rapidement ou en cas de rupture de l’accompagnement à domicile.

Anticiper et planifier : les clés pour réduire les délais

Pour réduire le temps d'attente et éviter le stress lié à cette phase délicate d’entrée en EHPAD, il est conseillé de commencer les démarches bien avant que le besoin ne devienne urgent. La constitution d'un dossier d’admission complet et minutieux est essentielle. Ce dossier doit comprendre, outre les informations administratives, des justificatifs médicaux récents décrivant précisément les besoins de la personne âgée.
Ma Solution Sénior est la seule solution prenant en compte l'ensemble de ces critères précis et personnels afin de vous proposer des établissements de santé répondant à l'ensemble de vos critères.

L’évaluation des besoins aide à mieux cerner le type d’établissement qui conviendra le mieux. Il est ainsi possible de consulter le médecin coordonnateur de l’EHPAD ou d’utiliser des outils d’évaluation spécialisés comme la grille AGGIR. 

Les entretiens préliminaires avec les professionnels de santé sont essentiels pour évaluer la capacité de la résidence à offrir les services attendus pour le sénior. Ces rencontres sont un préalable à toute décision d’admission définitive.

Visiter des résidences, y séjourner de jour ou de façon temporaire dans un premier temps est une solution pour tester les services et l’accueil.

L’entrée en EHPAD est soumise à un cadre administratif strict. Toute demande d’admission doit être formalisée à l’aide du dossier national unique (cerfa n°14732*01), utilisé pour l’ensemble des établissements publics et privés. Ce dossier comprend :

  • Une fiche administrative et une fiche médicale rédigée par le médecin traitant ou hospitalier,

  • Une évaluation de l’autonomie établi avec la grille AGGIR,

  • Des justificatifs d’identité, de domicile et de ressources (avis d’imposition, relevés de pension, etc.).

En cas de demande d’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) ou d’admission en séjour temporaire, des documents complémentaires peuvent être requis. Il est conseillé d’être accompagné dans cette démarche par une assistante sociale du secteur hospitalier, du CCAS ou d’un organisme spécialisé pour éviter tout retard dans le traitement du dossier.

Systèmes numériques et accompagnement spécialisé

Face à la complexité croissante des démarches administratives, recourir à des outils numériques innovants, tel que Ma Solution Sénior, devient une évidence. Plusieurs plateformes en ligne offrent aujourd'hui la possibilité de suivre en temps réel son statut sur les listes d'attente, améliorant ainsi la transparence et l’efficacité dans le traitement des candidatures.

Mais, faire appel à un outil d’orientation intelligent comme le formulaire personnalisé de Ma Solution Senior permet d’accélérer la recherche d’un établissement adapté sans avoir à multiplier les démarches complexes. En renseignant simplement votre situation (niveau de dépendance, zone géographique souhaitée, budget, type d’établissement recherché, services attendus…), le simulateur identifie en temps réel les places disponibles (en EHPAD, en résidence autonomie ou encore auprès de structures d’aides et de soins à domicile), qui correspondent à vos critères de recherches. Cette solution gratuite, confidentielle et sans engagement vous fait gagner du temps et permet de qualifier et de cibler immédiatement les structures compatibles avec vos besoins, en tenant compte de vos spécificités médicales, sociales et financières.

Des places sont encore disponibles, trouvez votre établissement rapidement !

Solutions alternatives en cas d'attente prolongée

Dans certains cas, l’attente pour l'entrée en EHPAD peut se prolonger. Il existe heureusement diverses solutions temporaires. Nombreux sont les établissements qui offrent des séjours de courte durée, (voir notre article à ce sujet ici), permettant aux aînés de bénéficier d'un encadrement adéquat pendant des périodes transitoires.

D’autres options peuvent vous être proposées comme des accueils familiaux ou des résidences services séniors, voire un accompagnement plus important au domicile. Ces alternatives offrent diverses formes de logements temporaires ou de soins tout en assurant un cadre sécurisé et accueillant qui permettent d’attendre une place permanente en EHPAD.

Optimiser le parcours d'admission : les aides financières

La question financière n’est pas à négliger lorsqu'il s'agit d’une entrée en EHPAD. Heureusement, plusieurs dispositifs de soutien financier allègent le coût de l’hébergement en EHPAD. Parmi eux, l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH), l’Allocation Personnalisée au Logement (APL), ou encore diverses aides départementales (APA) et d’Etat (Crédit / Réduction / Déduction d’impôts) peuvent aider les familles et les résidents à assumer les frais liés à un séjour en résidence.

Il convient de se renseigner sur les conditions d'éligibilité de ces aides, dès les premières étapes ; cela permet non seulement de préparer au mieux son budget, mais aussi d'accélérer certaines démarches administratives en fournissant rapidement tous les documents requis aux autorités concernées.

Questions fréquentes sur les délais d'admission en EHPAD

Quels facteurs influencent principalement les délais d'admission en EHPAD ?

Plusieurs facteurs peuvent allonger les délais d'attente pour une admission en EHPAD, tels que le taux d'occupation des résidences parfois très élevé (notamment dans les EHPAD publics et associatifs), la dépendance de certains Séniors demandent des soins appropriés et donc des infrastructures plus spécialisées mais aussi des équipes complètes non surchargées. Les particularités géographiques, telles que la densité démographique et le nombre limité d'établissements, peuvent également jouer un rôle significatif.

Comment peut-on réduire les délais d'admission en EHPAD ?

Pour diminuer les délais d’admission, il faut commencer les démarches suffisamment tôt, idéalement 6 à 12 mois avant la date souhaitée. Constituez un dossier exhaustif en préparant documents administratifs et médicaux nécessaires. Utilisez des plateformes numériques comme masolutionsenior.fr pour gérer et suivre vos candidatures et vous donner une meilleure visibilité sur les offres existantes et sur le suivi des demandes transmises aux professionnels.

Existe-t-il des alternatives temporaires en attendant une place en EHPAD ?

Oui, plusieurs alternatives sont envisageables durant cette période d’attente, notamment :

  • L’hébergement temporaire dans un établissement offrant des séjours de courte durée

  • L’accueil de jour dans les EHPAD qui offre des solutions de répit aux aidants

  • Vivre dans une résidence service sénior qui peut accueillir des résidents dont la dépendance est évaluée entre GIR 4 & 6

  • Rejoindre un accueil familial où l’accompagnement quotidien est assuré par des membres de la famille ou des aidants qualifiés

  • Intensifier les aides et les soins à domicile dont le proche peut avoir besoin et faire donc réévaluer le plan d’aide dont il bénéficie.

Qu'est-ce que l'Aide Sociale à l'Hébergement (ASH) ?

L’Aide Sociale à l’Hébergement est une aide départementale destinée à prendre en charge tout ou partie des frais liés à l’hébergement en EHPAD pour les personnes âgées ayant des revenus modestes. Elle vise à alléger la charge financière pesant sur les familles et facilite ainsi l’accès aux soins appropriés pour les aînés dans le besoin. Les modalités d’attribution de cette aide varient selon les départements et n'affranchissent pas les proches d’une aide alimentaire si leurs revenus le permettent.