Comment financer son séjour en résidence sénior : solutions et aides en France

Choisir de vivre en résidence sénior est une décision importante, demandant à être anticipée, notamment financièrement. Entre les loyers mensuels, les services optionnels et les aides disponibles, il convient de comprendre comment l’ensemble de ces éléments doit être appréhendé pour impacter le moins possible votre budget. Regardons ensemble les coûts associés aux résidences seniors et les moyens pour alléger vos dépenses. En 2023, selon la DREES, près de 6 % des personnes âgées de plus de 75 ans vivent en institution, dont une part croissante opte pour les résidences services séniors.
Dans un contexte d’allongement de la durée de vie et de fragilisation du pouvoir d’achat des retraités, l’arbitrage budgétaire autour du financement du logement est devenu central.
Quels sont les coûts d'une résidence sénior ?
À titre indicatif, l’Observatoire national des coûts en EHPAD et résidences autonomie (ONPA) publie régulièrement des fourchettes de loyers et de charges, adaptés à chaque région. Le montant mensuel médian en résidence autonomie se situe autour de 1 500 €, mais peut atteindre 3 000 € en résidence services séniors avec des prestations hôtelières plus haut de gamme. L'un des premiers éléments à considérer lors de l'évaluation du coût d'une résidence sénior est le type de logement choisi. Cela peut alourdir de façon significative le budget mensuel à prévoir. Un studio, par exemple, coûtera habituellement entre 600 € et 1 500 € par mois, tandis que le prix d’un T2 variera de 800 € à 2 600 € par mois, et ce, en fonction de la localisation et des prestations choisies. Les loyers peuvent monter jusqu'à 3 000 € par mois pour des logements avec un extérieur privatif.
Outre les loyers, ces tarifs comprennent souvent certaines charges comme l'eau et l'électricité ainsi que des services de base. Il est essentiel de noter que chaque résidence propose des services additionnels comme la restauration, le ménage, les sorties, le sport ou les chambres visiteurs, qui viennent impacter le coût total de l’hébergement. Ainsi, dans des villes comme Paris, le coût moyen d’une résidence peut avoisiner 2 500 €/mois mais monter jusqu’à 7 000 euros.
Variations des prix en fonction de la localisation
La localisation géographique impacte fortement les prix des résidences séniors. Dans les zones rurales, il est possible de trouver des offres plus abordables débutant à partir de 1 200 €/mois, contre plusieurs milliers dans les centres urbains ou les régions prisées.
Les services supplémentaires proposés par la résidence (comme les animations, les sorties, la restauration, la blanchisserie, le ménage) influencent directement les frais mensuels. Il est donc essentiel de comparer les offres pour choisir celle qui vous conviendra le mieux.
Quelles sont les aides financières disponibles ?
Heureusement, plusieurs aides financières existent et viennent alléger les frais liés à l'hébergement en résidence sénior ; en voici un rapide aperçu :
L’APL (Aide Personnalisée au Logement) : versée par la CAF, cette allocation est octroyée aux résidents des établissements conventionnés et se base principalement sur les revenus du bénéficiaire.
L’ALS (Allocation de Logement Sociale) : destinée aux établissements qui ne répondent pas aux critères d’APL, elle est également calculée en fonction des ressources et de la situation personnelle de chaque Sénior.
L’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) : gérée par le Conseil Départemental, cette aide peut couvrir les frais d'hébergement, sous réserve de respecter des critères d’admissibilités, notamment de revenus.
Des aides fiscales diverses qui viennent appuyer tant les résidents, leurs conjoints que leurs obligés alimentaires.
Ces aides sont utiles et viennent diminuer sensiblement les charges liées à la location dans une résidence sénior. Vérifiez donc bien l’éligibilité aux aides de chaque résidence et entamez les démarches administratives dès que possible.
La Circulaire DGCS/SD5A/2011/377 précise les modalités d’habilitation à l’aide sociale pour les établissements non médicalisés. Sur présentation d’un dossier d’aide sociale instruit par le Centre communal d'action sociale (CCAS) ou le Conseil départemental, seules les places habilitées ouvrent droit à l’ASH.
Vendre ou louer ses biens immobiliers : une option valable ?
Pour beaucoup, une stratégie efficace pour financer leur logement en résidence sénior consiste à optimiser leurs actifs immobiliers existants. Si vous êtes propriétaire, deux options s’offrent à vous : vendre ou louer votre bien. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients.
La location permet de générer des revenus mensuels réguliers, une solution idéale pour compléter une retraite. Vendre son bien offre un capital immédiat, qui peut être réinvesti intelligemment pour sécuriser votre avenir financier. Une alternative consiste aussi à envisager la vente en viager, garantissant le versement d’un capital garanti ainsi qu’un revenu mensuel à vie tout en conservant l’usufruit du bien.
Options pour les locataires actuels
Pour les aînés déjà locataires de leur domicile actuel, désireux d'entrer en résidence Sénior, il convient d’ajuster leur plan budgétaire avec le montant de leurs retraites, les éventuelles aides au logement et le loyer prévu en résidence spécialisée.
Il convient d’analyser l’ensemble des options, en accord avec les moyens financiers de chacun, afin d’éviter les surprises et garantir une transition sereine vers une nouvelle étape de vie.
Aides complémentaires : APA et crédits d’impôt
En sus des allocations déjà décrites, l'APA (Allocation personnalisée d’autonomie) liée à la dépendance (GIR 1 à 4) est une aide précieuse destinée à financer des frais liés aux besoins d’assistance de la personne âgée. Cette subvention est basée sur l'état de santé et l'autonomie du demandeur et fonction de ses revenus. Elle peut être touchée par la personne, même si elle réside en Résidence sénior, son nouveau domicile.
D'autre part, il existe des réductions fiscales intéressantes pour les Séniors (ou leurs obligés alimentaires) vivant en Résidence Service, sous forme de crédits, de réduction ou de déductions d'impôts. Par exemple, une partie des frais payés pour le ménage ou l’assistance personnelle dont a besoin la personne âgée peut être déductible des impôts, ce qui réduit indirectement le coût de la vie en résidence sénior.
Résidences habilitées à l'aide sociale
Il est important de savoir que toutes les résidences séniors ne permettent pas l’obtention d’aides comme l’ASH ou l’APL.
Lorsque ces établissements d’accueil non médicalisés pour personnes âgées autonomes donnent accès à ces aides financières, c’est que ces résidences sont habilitées à l’aide sociale et ont aussi un agrément pour l’allocation Personnalisée pour le Logement.
Par conséquent, pour que les résidents puissent profiter de ces aides, s’ils le souhaitent et en ont le besoin, il convient de vérifier ces critères, en anticipant, lors des recherches de solutions.
Questions fréquentes sur le financement des résidences séniors
Quels facteurs influencent le coût en résidence sénior ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu : la localisation géographique, le type de logement (studio, T2, etc.), les services rendus, le prestige de la résidence, les services additionnels comptent tous dans le calcul des coûts. Tenez compte aussi des aides financières disponibles pour ne pas dépasser votre budget prévisionnel.
Est-il possible de cumuler plusieurs aides financières ?
Absolument, il est souvent envisageable de combiner diverses aides comme ll'APL avec d'autres dispositifs comme l'ASH ou l'APA voire des aides fiscales tant pour le résident que pour les obligés alimentaires. Cependant, informez-vous systématiquement sur la capacité du cumul de ces aides et de vos droits à les toucher.
Comment préparer, financièrement, mon entrée en résidence sénior ?
Commencez par évaluer votre budget comprenant vos pensions et les aides potentielles auxquelles vous pouvez prétendre. Recherchez ensuite activement les résidences alignées avec ce budget. Pour arrondir votre budget, essayez de vendre ou de louer votre habitation actuelle. Enfin, renseignez-vous sur les différents programmes d’aides sociales disponibles localement.
Que faire si ma résidence sénior n'est pas conventionnée ?
Si la résidence que vous souhaitez intégrer ne permet pas d’accéder aux aides conventionnées comme l’APL ou l’ASH, d’autres solutions peuvent vous aider à augmenter vos revenus, si vous êtes propriétaire, avec la vente en viager de votre résidence principale. Recherchez aussi des établissements offrant des services similaires en élargissant votre secteur géographique, les critères d’éligibilité des résidences à l’APL et à l’ASH varient en effet considérablement en fonction des zones géographiques ciblées et du statut juridique de chaque entité.
Ma solution sénior vous aide à trouver la bonne résidence sénior correspondant à vos critères.